Un midrash (Exode Rabbah 36.1) discute de l’arbre quiressemble le plus aupeuple juif. Le choix se porte sur l’olivier
- rabbinathan
- Jul 1
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«Tout comme l’olive, on la cueille lorsqu’elle est sur l’arbre, puis on la descend de l’arbre et on la bat, et après l’avoir battue, on la porte au pressoir et on la place dans le moulin où on la broie, puis on l’entoure de cordes, on apporte des pierres, et alors elle produit son huile. Il en est de même pour Israël: les idolâtres viennent les battre de place en place, les incarcèrent, les lient avec des chaînes et les entourent de clôtures.» Le processus de fabrication de l’huile d’olive est brutal. Depuis le 7 octobre 2023, nous essayons de comprendre la nouvelle réalité d’Israël et des Juifs du monde entier. Nous nous sommes parfois sentis battus, broyés, tirés et lapidés. Il y a encore les otages à Gaza, et il a été difficile de célébrer Pessah cette année, de se sentir vraiment libre. Et il y a des victimes innocentes de cette guerre, des deux côtés, qui ont été tuées ou dont la vie a été ruinée. Le même midrash fait une autre affirmation: « Qu’a vu Jérémie pour comparer nos ancêtres à un olivier ? L’huile d’olive a quelque chose de spécial qui nous distingue : tous les liquides se mélangent entre eux, mais l’huile reste seule. » L’huile d’olive a quelque chose de spécial qui nous distingue. Et pour le meilleur ou pour le pire, il y a quelque chose d’unique dans le fait d’être juif. En tant que peuple choisi par Dieu, nous pouvons débattre de la question de savoir si nous avons été le premier ou le dernier choix, s’il s’agissait d’un choix libre ou forcé, pour quoi nous avons été choisis, et si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Mais, les dix-huit derniers mois ont confirmé notre sentiment d’être différents. Néanmoins, l’huile d’olive n’est pas le seul produit ou symbole de l’olivier. À notre grande honte, depuis plusieurs années, le déracinement des oliviers est un acte de violence récurrent perpétré à l’encontre des agriculteurs palestiniens en Cisjordanie. Malgré l’interdiction de la Torah de couper les arbres fruitiers, même en temps de guerre (Deutéronome 20.19 pose la question rhétorique: «L’arbre d’un champ est-il un homme pour que vous l’assiégiez?»), des milliers d’oliviers ont été détruits au cours de la seule année 2024, selon Yesh Din, une ONG israélienne. Mais le rameau d’olivier a un symbolisme plus profond, qui remonte au livre de la Genèse. Après le déluge, une colombe revient vers Noé en portant un rameau d’olivier (Genèse 8.11). Noé comprend alors que le niveau des eaux baisse et, comme le souligne le Talmud de Babylone (Eruvin 18b), «même le goût d’une olive amère est parfois préférable à celui du miel le plus doux». Un accord de paix aujourd’hui serait doux-amer. Il impliquerait des compromis de part et d’autre. Il serait difficile à obtenir en raison de notre faible confiance en ceux qui n’ont cessé de prôner notre destruction. Mais l’olivier est un arbre qui peut survivre pendant des milliers d’années. Son tronc robuste et usé par les intempéries, ainsi que son réseau complexe de racines, lui ont permis de traverser des périodes de sécheresse, des changements climatiques, des incendies et l’empiétement de l’homme, tout en continuant à produire des fruits. Tendons un rameau d’olivier, dans l’espoir confiant que nous, le peuple juif, pourrons en faire autant. Am Yisrael Hai – nous serons toujours là, malgré tout.


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